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« L’éleveur laitier doit avant tout être bien dans son système »

Faire appel à un œil extérieur pour orienter son projet d'augmentation en lait peut faire la différence.

Travailler sur la productivité des vaches laitières, veiller au confort en bâtiment, bien s’entourer… Deux experts partagent des conseils pour ceux qui songent à augmenter leur production de lait.

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« Produire du lait doit servir à être à l’aise économiquement dans son système », assène Jean-Louis Hérin, conseiller indépendant en nutrition. Si la tendance en France est à l’augmentation du niveau de production, « rien ne sert de faire 40 kg de lait par vache et par jour pour porter de très lourds investissements et une marge sur coût alimentaire peu rentable », alerte-t-il. L’expert recommande plutôt de faire attention aux coûts alimentaires.

Pour éviter que les achats à l’auge ne plombent les comptes, travailler avec des coproduits permet d’accéder à des prix plus intéressants. « Le déstockage fait parfois économiser quelques dizaines d’euros par tonne », calcule-t-il. Mais l’essentiel reste d’assurer une qualité de fourrages suffisante et la production d’aliments riches en énergie sur la ferme.

Bien s’entourer

Autre point essentiel pour se préparer à l’augmentation des volumes de lait : faire appel à un œil extérieur. Il est important de reconnaître quand « cela dépasse son niveau de compétences ». Parfois, les éleveurs « n’ont pas l’accompagnement technique à la hauteur de leur projet », déplore Jean-Louis Hérin.

En cas de hausse du nombre de vaches, si la partie bâtiment est financée par la banque, « l’élevage de génisses supplémentaires pèse directement sur la trésorerie de l’exploitation », soulève Christophe Monnerie, ingénieur en production laitière au Bureau technique de promotion laitière (BTPL). Une période compliquée à gérer peut survenir pendant quelques années « pour les fermes où la trésorerie est un peu juste ». L’ingénieur conseille d’agrandir son cheptel en interne pour éviter les problèmes sanitaires.

Dans le bâtiment, c’est le compromis entre « le confort et le nombre de vaches qui améliore la production », avance le conseiller en nutrition Jean-Louis Hérin. Mais l’essentiel reste que l’éleveur soit « à l’aise avec son outil de production et qu’il prenne du plaisir dans son travail ».

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